4 béquilles de lecture pour les élèves « dys »
3 min. de lectureAlice en ULIS dévoile ses astuces pour faciliter la lecture, l'écriture et la mémorisation des élèves "dys". Des idées pour la classe comme pour la maison !
Dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dyspraxie… Les élèves atteints de troubles dys sont nombreux dans les classes. Adapter sa classe aux différents troubles est nécessaire mais souvent très coûteux en temps et en énergie. Aujourd’hui, je vous partage les astuces qui ont aidé mes élèves et m’ont permis de gagner du temps de préparation.
1. Adapter les textes pour la lecture
Mauvaise nouvelle : il n’y a pas de recette miracle !
Bonne nouvelle : à l’heure du numérique, de nombreux outils existent et vous permettront d’adapter et de retoucher des textes de 4 manières différentes en quelques minutes.
Car oui, chaque élève, même diagnostiqué avec les mêmes troubles, aura des besoins différents.
Petit tour d’horizon des astuces à tester pour trouver LA recette adaptée à chaque enfant.
Sous n’importe quel traitement de texte :
- Préférez l’utilisation d’une police d’écriture sans sérif, c’est à dire sans empattement (mes préférées : Comic Sans MS, Verdana ou OpenDyslexic)
- Augmenter la taille de la police
- Doubler l’interligne
- Ne justifiez pas le texte
Passons maintenant aux choses sérieuses ! Si je vous dis LireCouleur, vous vous dites ?
- Génial ! J’en ai entendu parler mais je n’ai jamais regardé !
- Je suis un pro, je passe au paragraphe suivant !
- Ça se mange ?
Si vous avez une majorité de 1 ou de 3, ce qui suit peut vous intéresser !
Cette extension s’installe dans un traitement de texte gratuit (comme OpenOffice ou LibreOffice) et permet, entre autres, de colorer les syllabes ou les phonèmes complexes dans un texte.
2. Tout adapter, de l’élémentaire au lycée !
Vous utilisez Word et vous ne souhaitez pas en changer ? Pas de soucis, il y a StuDys !
Ici encore, si vous avez une majorité de réponse 1 ou 3, ce qui suit peut vous intéresser (et pourrait vous donner envie d’envoyer des tonnes de chocolat aux concepteurs).
La barre d’outils StuDys vous permettra d’ajouter un cadre pour que les élèves puissent se situer sur la page. Vous pourrez aussi générer des gabarits pour toutes les opérations, réaliser des frises historiques à compléter ou des textes à trous… Pour un peu, cette extension ferait même le café !
Ne vous découragez pas : la prise en main des logiciels sera peut-être longue mais ça en vaut la peine.
3. Et l’écriture dans tout ça ?
L’écriture cursive et le papier au lignage Seyès peuvent rapidement virer au cauchemar pour certains élèves.
Mais il existe des lignages qui pourront les aider :
- Le lignage dit « dys ». Vous pouvez générer les feuilles ici ! À noter que ce site vous permettra aussi de générer gratuitement des feuilles au lignage Seyès en choisissant la taille de l’interligne.
- Le papier Gurvan, à télécharger ici
4. Pour la mémoire
Copier, lire et finalement apprendre une leçon peut sembler insurmontable pour certains élèves. Si bien qu’ils vont se décourager avant de commencer. Et si vous essayiez les cartes mentales ? Deux possibilités s’offrent alors à vous : la carte mentale avec post-it, feutres et crayons de couleur ou la carte mentale numérique (ici avec le logiciel XMind).
Pssst... Vous pouvez prendre contact avec les autres professionnels qui gravitent autour de l’enfant : orthophoniste, ergothérapeute, psychomotricien… pour mieux identifier ses besoins et concevoir des supports qui lui seront vraiment utiles.
Je m’arrête là même si j’aurais envie de vous parler de nombreuses autres adaptations, notamment pour les enfants atteints de troubles du spectre autistique, de l’ARASAAC et des pictogrammes… Pour une prochaine fois peut-être ?