Les élèves se promènent de table en table et ils écoutent un camarade qui présente le livre qu’il a choisi. Ils découvrent ainsi plusieurs livres et repartent avec des idées. C’est plus amusant qu’une présentation classique !

Les élèves ne parviennent pas toujours à combler les 2 ou 3 minutes de présentation imposées. Je leur conseille de lire un extrait à haute voix en le préparant à l’avance, ou de permettre de feuilleter le livre.

Téléchargez la fiche Speed-booking pour commencer l’activité !

1. Bien préparer la séance

J’ai préparé la séance du speed-booking en adaptant l’activité créée par un professeur de lycée.

L’événement est bien sûr préparé en amont. Les élèves ont 3 semaines pour préparer leur travail. Ils connaissent l’enjeu et choisissent un livre en fonction.

Tous les genres sont permis, des recueils de poésies aux livres d’art, des documentaires aux BD, même les albums. Ils sont souvent choisis par les lecteurs plus faibles, parce que cycle 3 ou pas, l’album de qualité est toujours autant apprécié !

J’ai toujours quelques albums « nouveaux » de côté pour les élèves en difficulté. Ils brilleront en introduisant un nouveau livre qui restera ensuite dans la bibliothèque de la classe !

Les élèves ont une fiche outil qui leur sert d’appui pour leur future présentation orale et qui donne un objectif à leur lecture.

2. Le jour J

Le jour de l’événement, la séance prend une bonne heure. Cela peut se faire au soleil, dans la cour.

Prévoyez un chronomètre ou un minuteur ! Il faut que les élèves jouent le jeu et présentent le livre en 2 ou 3 minutes, même si on peut laisser quelques secondes pour terminer.

L’activité se déroule à tour de rôle : chaque élève écoute et présente.

La moitié des élèves présente son livre. Ils s’installent sur des chaises avec leur livre en évidence et leur fiche-outil.

L’autre moitié est en situation d’écoute. Chaque élève va à la rencontre d’un élève-présentateur et change au signal du professeur.

L’élève qui présente argumente et répond aux questions de l’élève spectateur, toujours dans l’objectif de promouvoir le livre choisi.

Cela développe donc autant la culture littéraire que le langage oral et même  les compétences civiques. Les élèves partagent une expérience et sont autonomes pour le faire. Ils apprennent à donner leur avis en argumentant.

Cette activité permet d’éviter la présentation d’un livre par un élève seul devant 27 autres… avec 3 camarades qui posent des questions et 24 qui somnolent !

L’enseignant passe dans les groupes pour écouter et prendre des notes. Car bien sûr, il faut un retour pour permettre aux élèves de progresser.

3. Après la séance de speed-booking

Après la séance, je demande leurs impressions aux élèves présentateurs et aux élèves spectateurs.

Certains élèves sont-ils repartis avec l’envie de lire le livre ? Si untel a particulièrement convaincu, peut-être a-t-il utilisé des arguments frappants, une manière originale de présenter son livre ? Peut-être pourrions-nous nous en inspirer ?

Au contraire, peut-être y a-t-il eu trop de détails pauvres ou approximatifs, un oubli ? Comment donner envie de lire un roman assez épais ?

C’est aussi un moment d’enrichissement de vocabulaire. Terminé, l’habituel « ce livre m’a plu parce qu’il est super ! ». On parle de livre effrayant, comique, inquiétant, d’aventures fantastiques, d’illustrations, d’émotions…

De plus, les fiches-outils des élèves sont consignées dans le classeur de lecture des enfants, avec un double dans le classeur de la bibliothèque de classe, pour être consultées.

Mes élèves adorent !  La fréquentation de la bibliothèque est assidue. On va pouvoir étendre jusqu’à la BCD (Bibliothèque Centre de Documentation) et je l’espère, à la bibliothèque municipale. C’est plus facile que de renouveler le fonds de la bibliothèque de classe !

Et pourquoi ne pas organiser un speed-booking à thème ? Sur un auteur, un illustrateur, un personnage, un genre littéraire ?