Un faisceau lumineux nous éblouit. Puis s’éteint. Nous découvrons alors avec émerveillement que les glaçons posés sur la table se sont métamorphosés en des dizaines de bons petits plats : de la poutine bien sûr, mais aussi des fraises, des oranges, du poisson ! Quel festin !
Brabrabra a réussi, son Brabragélator fonctionne comme un chef.
L’assemblée l’applaudit bruyamment et passe à table ! Rémy Marion s’approche alors de nous avec un grand sourire.
J’ai une petite idée de l’identité des rois de la banquise, moi… Quel honneur d’achever notre voyage par leur rencontre ! Rémy Marion sait où les trouver et nous y conduira dès l’aube.
Le lendemain matin, à 5h00 pétantes, nous montons à bord d’une voiture tout-terrain direction notre dernière aventure dans l’Arctique canadien. Après quelques kilomètres, nous descendons et marchons silencieusement. Puis, Rémy Marion nous fait signe de nous arrêter et d’attendre sans faire de bruit.
Rémy Marion Pôles d’Images remymarion.fr
Quelques minutes plus tard, nous entendons un grognement. Nous voyons au loin une énorme maman ours polaire accompagnée de deux adorables oursons ! Les voilà nos rois de la banquise !
1. Ses pattes font la taille d’une assiette !
2. L’ours polaire possède 3 paupières, dont une lui servant de lunette de soleil.
3. Le mot Arctique vient du grec arktos, qui signifie ours.
4. L’été, l’ours polaire doit se protéger de la chaleur, car il fait de plus en plus chaud dans l’Arctique canadien. C’est un peu comme s’il portait une grosse doudoune toute l’année ! Il passe alors beaucoup de temps dans l’eau ou creuse le sol pour s’abriter de la chaleur.
Source : wwf.ca, www.ourspolaire.org
Rémy Marion Pôles d’Images remymarion.fr
En plein hiver, voici ce qu’on aurait vu !
CARLA est à la fois paralysé et émerveillé. Les oursons sont si mignons !
“L’été les ours polaires sont un peu ralentis. En effet, ils ne chassent plus le phoque car la banquise fond avec les températures estivales. Ils vivent donc sur leurs réserves de graisse et deviennent nonchalants, jusqu’au retour de la glace fin novembre” raconte Rémy Marion.
Le grolar ou pizzly est une espèce hybride issue d’un croisement entre les ours polaires et les grizzlis, une sous-espèce d’ours brun.
À cause du réchauffement climatique, les ours blancs se déplacent plus au Sud et les ours bruns se dirigent au Nord. Ainsi, ces deux espèces d’ours se sont rencontrées et reproduites, ce qui a donné les grolars et les pizzlys.
Cependant, comme beaucoup d’animaux hybrides, les scientifiques ne savent toujours pas si cette nouvelle espèce d’ours est capable de se reproduire à son tour.
Source : www.sciencesetavenir.fr
Beneylu, entretien avec Rémy Marion
“Les ours polaires sont des animaux très curieux, ils adorent jouer” poursuit Rémy Marion. “Il arrive qu’ils s’approchent des habitations humaines, attirés par des restes de chasse. On peut alors les voir jouer avec un ballon ou un seau qui traînent dans le coin. Les Inuits ont l’habitude de vivre avec des ours polaires à proximité et savent les éloigner en leur faisant peur avec des fusées détonantes. C’est chacun chez soi”.
Rémy Marion Pôles d’Images remymarion.fr
À table ! L’ours polaire se nourrit principalement de phoques en hiver, car ils sont très gras.
Si cela nous semble inconcevable de chasser un si bel animal, on peut aisément imaginer que les Inuits n’aient pas le même avis. Pour eux, l’ours polaire est un danger quand il entre au village. On apprend dès l’école à mettre son cartable derrière la tête et à se coucher sur le sol quand un ours approche. Si on ne bouge pas, l’ours ne nous dira sans doute rien. Il a souvent très peur lui aussi !
L’ours polaire a aussi longtemps servi à se protéger du climat extrême. Sa grosse fourrure a sauvé des tas d’Inuits du froid et leur a permis de gagner de l’argent pour vivre. Aujourd’hui, la vente de fourrure d’ours polaire n’intéresse plus grand monde et vivre de la chasse est devenu très compliqué pour un Inuit. Leur mode de vie change et il est difficile de s’adapter.
Rémy Marion Pôles d’Images remymarion.fr
La fonte de la banquise force les ours polaires à vivre sur les côtes arctiques. Le manque de nourriture peut alors les pousser à s’aventurer dans les villages inuits. Ils sont attirés par les poubelles, l’huile de moteur, les carcasses d’animaux… Leur rencontre avec les hommes peut les mettre en danger.
Malgré les quotas de chasse qui ont été mis en place pour protéger les populations d’ours et éviter un trop grand nombre d’abattages, le braconnage des ours existe toujours.
Ces différents facteurs font de l’ours polaire une espèce vulnérable. Cependant, grâce au travail de préservation des organisations non gouvernementales (ONG) et aux différents pouvoirs publics, la population d’ours polaires à tendance à rester stable ces 20 dernières années.
Ce n’est pas l’animal le plus menacé de l’Arctique canadien. Il nous faut aujourd’hui protéger l’ensemble de l’Arctique et des espèces et pas seulement l’ours polaire.
Source : wwf.ca, www.ourspolaire.org, Entretien avec Rémy Marion
Omni, qui a du mal à capter au bout du monde, mouline un peu : “Recherche en cours… Recherche en cours… Les ours polaires ont été beaucoup chassés pour leur fourrure et parce que les hommes en avaient peur. Rechercher en cours… Recherche en cours… Heureusement, ils sont aujourd’hui protégés par des quotas de chasse très stricts”.
Puis, il abandonne pour la première fois de sa vie !
On le range dans le sac à dos.
Rémy Marion Pôles d’Images remymarion.fr
Rémy Marion nous raconte alors une aventure : “Un jour, j’étais avec un guide indien qui chassait l’ours. On cherchait une tanière, un endroit où les femelles ont fait leurs petits. Nous étions en plein mois de février et il faisait très froid ! Je voulais photographier l’intérieur de la tanière et mon guide me dit qu’elle était vide et que je pouvais entrer… Mais, je fus pris d’un doute et je décidai de prendre un morceau de glace et de le lancer dans l’entrée pour voir s’il y avait quelqu’un. J’entendis alors grogner ! On sauta sur nos motoneiges ! Une femelle et deux petits sortaient de la tanière ! Quelle frousse ! Depuis, dans le village, on m’appelle le français fou !”
Rémy Marion Pôles d’Images remymarion.fr
L’ours polaire est un des plus grands mammifères carnivores de la planète. Il ne vit que dans l’Arctique. Sa fourrure dense et son épaisse couche de graisse lui permettent de résister aux températures les plus basses.
L’ours polaire se nourrit principalement de phoques qu’il chasse sur les plaques de glaces dérivantes.
Poids : plusieurs centaines de kilos !
Nombre d’ours polaires : la population totale a été estimée en 2006 entre 20 000 et 22 000 individus.
Vitesse : il court à 35 kilomètres par heure sur une courte distance.
Sous l’eau : l’ours polaire peut nager sur plus de 100 kilomètres à une vitesse de 10 kilomètres par heure !
Sources :
· www.ourspolaire.org
· www.ourspolaire.org
· pbsg.npolar.no
Rémy Marion Pôles d’Images remymarion.fr
“Une fois, je me suis levé en pleine nuit et suis tombé sur un ours polaire ! Nous nous sommes observé en silence pendant un moment. C’était magique !” raconte Rémy Marion, passionné.
Rémy Marion nous montre l’un de ses films tournés au Labrador sur l’ours polaire.
Rémy Marion Pôles d’Images remymarion.fr
Afin de résister au froid, l’ours polaire a développé trois stratégies physiques. Ses poils sont constitués de deux couches : la bourre, un duvet très dense et la jarre, l’ensemble des poils longs qui protègent du froid. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, sa peau est noire ! En effet, le noir permet de mieux retenir la chaleur et d’absorber les rayons du soleil plus efficacement.
Source : www.ourspolaire.org
Rémy Marion Pôles d’Images remymarion.fr
“Et tu n’es pas mort de peur ?!” s’étonne CARLA.
“Le caractère imprévisible de l’ours polaire fait peur aux êtres humains. Mais, quand on connaît bien leur comportement, il n’y a pas de raison de mourir de peur !” répond Rémy Marion. “Lors des expéditions, nous emmenons des fusées éclairantes pour effrayer les ours et alerter les secours en cas de pépin. Mais, les ours polaires n’ont pas de raison de nous attaquer si on ne les embête pas”.
Image par monica_aulich de Pixabay
Chez les ours comme chez les êtres humains, chacun a sa propre personnalité. Dans une fratrie, on trouve des ours aventuriers, des curieux, des joueurs…
Source : Entretien avec Rémy Marion
Rémy Marion Pôles d’Images remymarion.fr
La maman ours et ses petits repartent déjà… C’est alors que CARLA se lâche : “Ouf !!! Olàlà, quelle frousse !”
Nous explosons de rire. Pauvre CARLA, il n’est pas prêt de revenir dans l’Arctique canadien !
Pourtant, de retour au brise-glace pour faire nos adieux à l’équipage avant de rejoindre l’aéroport escortés par Rémy Marion, CARLA retrouve son amourette de vacances. Voilà une bonne raison de repasser un jour par ici…
Beneylu Jim
Sautez à pieds joints dans l’univers des enfants de 7 à 12 ans, direction la quête des savoirs ! Beneylu vous entraîne dans une année scolaire pleine de ressources bien fichues pour faire classe comme jamais !
