L'Arctique canadien

4. La faune et la flore Arctique

Le mot toundra signifie « terre stérile ». La toundra est la végétation des milieux polaires. Elle est présente au nord du Canada et dans d’autres pays comme le Groenland, l’Islande, la Russie et la Finlande.

 

Les caractéristiques de la toundra

 

La toundra s’étend entre la forêt (appelée taïga) et les calottes glacières. Son climat est rude, le temps est très sec. Il s’accompagne de vents violents et d’un manque de soleil. Situé au nord, il peut y faire nuit 163 jours par an (un an dure 365 jours).

 

La toundra se présente comme un tapis d’herbes et de mousses. Il y a également du lichen. Il s’agit d’une croûte qui se forme sur les rochers ou les troncs d’arbres. Le lichen est à la fois une algue et un champignon. On y trouve aussi des arbres-nains qui ne dépassent pas les 40 centimètres.

 

Le sol de la toundra comporte une fine couche glacée, de 25 centimètres à 1 mètre. Elle gèle et dégèle tout au long de l’année en fonction des températures. Sous cette fine couche de glace, se cache le pergélisol. On l’appelle aussi « permafrost » en anglais. Le pergélisol est une couche de glace très épaisse qui reste gelée en permanence.

 

Les stratégies des plantes pour résister au climat

 

Pour survivre dans la toundra, les plantes ont développé des caractéristiques de résistance.

 

Pour se protéger des vents, les plantes de la toundra sont petites. Elles poussent à plat, près du sol. On les retrouve souvent près d’un rocher ou d’un os de bœuf musqué, afin de se protéger du vent. Les plantes ont besoin de chaleur pour vivre ! Elles se blottissent les unes contre les autres pour se tenir chaud. Ainsi, la forme des fleurs, des feuilles et des tiges s’adapte à une vie dans l’Arctique.

Rémy Marion Pôles d’Images remymarion.fr

La faune de la toundra

 

On définit la faune comme l’ensemble des espèces animales d’une même région.

 

La faune de la toundra est riche. On y trouve des mammifères : rennes, bœufs musqués, loups, renards des neiges. Mais aussi des oiseaux migrateurs.

 

Le savais-tu ? L’été, l’espèce la plus répandue dans la toundra est… le moustique.

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Les animaux de l’Arctique

 

La faune aquatique est aussi très riche. Dans les eaux de l’Arctique, plusieurs espèces de cétacés se côtoient, ce sont de grands mammifères aquatiques.

 

Le béluga

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Le béluga est aussi appelé « baleine blanche », en raison de sa couleur, bien que les bébés naissent gris. Le béluga est surnommé « le canari des mers » en raison de son chant. Son répertoire vocal est très varié : sifflements, claquements, grincements et grognements !

 

On trouve le béluga uniquement dans l’hémisphère nord et plus particulièrement dans l’estuaire du Saint-Laurent. Il peut mesurer entre 2 et 5 mètres de long et peser jusqu’à 2 tonnes. C’est un animal grégaire, c’est-à-dire qu’il vit en groupe.

 

Ses plongées peuvent durer 15 minutes et aller jusqu’à 800 mètres de profondeur. Le béluga n’est pas un nageur très rapide, il utilise les courants marins pour se déplacer.

 

La baleine bleue

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La baleine bleue est aussi appelée « rorqual bleu ». C’est le plus grand animal de notre époque !

 

Les baleines bleues vivent partout dans les océans. Selon le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM), il y aurait entre 600 et 1 500 baleines bleues dans l’Atlantique Nord.

 

La baleine bleue est grise ou grise-bleue, avec de petites taches foncées sur une partie du corps. Elle peut mesurer 30 mètres de long et peser 135 tonnes. La baleine bleue peut vivre 80 ans ! C’est un animal solitaire qui vit parfois en groupe, mais de manière temporaire.

 

La baleine bleue se nourrit essentiellement de petits crustacés. Elle peut en avaler 4 tonnes par jour, soit environ 4% de son poids ! Ses plongées durent 10 à 15 minutes jusqu’à 200 mètres de profondeur.

 

Le savais-tu ? Le plus gros spécimen de baleine bleue capturé en Antarctique mesurait 33,5 mètres !

 

Le phoque

Rémy Marion Pôles d’Images remymarion.fr

Le phoque vit l’été dans l’Arctique canadien et au Groenland. L’hiver, il descend plus au sud, dans le golfe Saint-Laurent.

 

Les phoques vivent 25 à 40 ans. Ils mesurent en moyenne 1,06 mètre de long et pèsent entre 130 et 150 kilos. Les petits naissent avec une fourrure blanche. Une fois adultes, les phoques ont la peau lisse avec des taches sur le dos.

 

Les phoques vivent partout dans l’Arctique, au Canada, Groenland et en Russie. Le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM) estime la population de phoques à 7,4 millions d’individus. Ils sont majoritairement présents dans l’Atlantique Nord.

 

Les phoques se nourrissent de poissons, le flétan ou la morue, mais aussi de crustacés et de crevettes.

 

Les chiens de traîneau

 

Pour parcourir l’Arctique, les Inuits, les scientifiques ou encore les explorateurs ont utilisé des chiens de traîneau.

Chien de traineau qui dort en boule dans la neige. Rémy Marion Pôles d’Images remymarion.fr

Les chiens de traîneau ont pour ancêtre commun le loup. Ce sont des chiens très robustes. Ils peuvent parcourir plusieurs dizaines de kilomètres par jour. Leur fourrure très épaisse leur permet de résister au froid. Les chiens n’aboient pas mais hurlent comme les loups.

 

Il existe quatre races de chiens de traîneau : le Malamute, le Husky de Sibérie, le Groenlandais et le Samoyède. Chaque race possède des caractéristiques différentes.

 

Beaucoup d’Inuits ont arrêté d’utiliser les chiens de traîneau pour la pratique de la motoneige.

 

Le savais-tu ? Certains grands explorateurs ont appris la conduite du chien de traîneau auprès des Inuits. En 1853, McClintock a utilisé les chiens de traîneau pour tenter de retrouver l’expédition Franklin.

 

L’ours polaire

 

L’ours polaire est le plus grand carnivore de la planète. Son nom latin est « Ursus maritimus », cela signifie « ours des mers ». Il vit entre 15 et 30 ans.

 

Les mâles adultes peuvent mesurer 2,6 mètres de long et peser 600 kilos. Les femelles sont moins grosses. Elles mesurent 2 mètres et pèsent entre 200 et 300 kilos.

 

L’ours polaire est très bien adapté à l’Arctique. Sa fourrure blanche laisse passer les rayons du soleil qui réchauffent sa peau noire. Sous ses pattes, des poils lui permettent de se déplacer sur la banquise sans glisser. L’ours polaire peut courir sur des surfaces dures comme la glace ou de la neige très molle.

 

L’ours polaire se nourrit majoritairement de phoques. Lorsque le phoque remonte à la surface pour se reposer, l’ours le chasse. Il peut aussi capturer le phoque directement dans sa tanière. L’ours polaire mange également des carcasses de bélugas, de baleines ou de morses. Le corps de l’ours stocke de la graisse. Cette réserve lui permet de survivre lorsqu’il ne trouve pas de nourriture. Ainsi, l’ours peut passer 4 mois sans manger !

 

L’ours polaire est un excellent nageur. Grâce à ses pattes palmées, il est capable de nager plusieurs jours dans l’eau et de traverser des kilomètres. En 2009, un ours polaire équipé d’une balise GPS a passé 10 jours en mer en nageant 675 kilomètres !

Rémy Marion Pôles d’Images remymarion.fr

Quelle attitude adopter face à un ours polaire ? “Il faut surtout éviter de se retrouver face à face !”, explique Rémy Marion. L’aventurier s’est déjà retrouvé face à un ours. La première règle est de ne pas laisser l’animal s’approcher. Il faut s’équiper de fusils ou de fusées d’alarme pour le repousser car les odeurs et le bruit l’effraient. Si l’ours refuse de partir, il faut rester immobile !

 

Lexique

 

 

Cétacés : nom commun donné aux grands mammifères aquatiques.

 

Grégaire : espèce qui vit en groupe ou en troupeaux.

 

Carnivore : espèce qui se nourrit essentiellement de viande.

 

Pergélisol : partie du sol gelée en permanence.

 

 

Sources

 

Articles :

https://www.dfo-mpo.gc.ca/species-especes/profiles-profils/harpseal-phoquegroenland-fra.html

 

https://www.wwf.fr/especes-prioritaires/ours-polaire

 

https://www.hww.ca/fr/espaces-sauvages/la-toundra-arctique-du-canada.html

 

http://www.ourspolaire.org/l-ours-polaire/tout-sur-lours-polaire/origine-et-evolution/

 

Livre : “Les pôles en questions” de Rémy Marion, préface de Yann Arthus-Bertrand, publié en 2007 chez Édisud

 

Entretien avec Rémy Marion