SOS maîtresse : améliorer la compréhension des élèves
2 min. de lecturePauline, enseignante en CM1, partage son astuce pour contrer les difficultés de ses élèves. Au choix : l'aide de la maîtresse ou l'aide des élèves de 8ème (6ème en France).
Face à mes élèves en difficulté, j’ai eu envie d’instaurer un moment dans la semaine où je pouvais me concentrer sur eux. Je souhaitais que cette aide ait du sens et permette à l’élève d’exprimer ses attentes. Pour les plus à l’aise, je voulais leur permettre d’aller plus loin et d’avoir du temps pour des projets personnels.
1. Le “SOS Maîtresse”
J’utilise « SOS maîtresse » depuis l’an passé. J’avais vu passer l’idée sur les réseaux sociaux et je l’ai adaptée, à ma sauce.
Je voulais garder un moment dans la semaine afin de travailler avec les élèves qui ne comprenaient pas ou qui souhaitaient revoir une notion.
Pendant qu’une petite partie des élèves sont avec moi, à tour de rôle ou en groupe, les autres travaillent en autonomie dans les différents ateliers de la classe (coin lecture, écriture, calcul…).
Je voulais aussi que les élèves demandent de l’aide par eux-mêmes, pour les pousser dans leur autonomie et leur apprendre davantage à identifier leurs difficultés.
La mise en place est très facile. Les élèves posent leurs post-it quand ils le souhaitent dans le cadre correspondant au « SOS maîtresse ». Si, par exemple, l’élève fait un atelier qu’il n’a pas compris… Hop ! Il écrit sa demande et la place dans un des deux tableaux.
Quelques exemples écrits par les élèves :
- « Revoir les multiplications en colonne »
- « Je ne comprends pas la différence entre les prépositions et les adverbes. »
2. L’aide des plus grands : le “SOS 8FR331”
Ma collègue de 8ème (6ème en France) et moi travaillons ensemble sur des projets et réfléchissons à comment favoriser l’entraide entre les élèves du collège et ceux de l’école primaire.
C’est alors que l’idée nous est venue : rajouter un « SOS 8FR331 » (nom de la classe de ma collègue).
Et pour les plus jeunes ? C’est que du plus ! Ils ont la chance de pouvoir demander une explication supplémentaire, parfois avec une autre vision, et surtout un autre langage. Au final, cela les valorise, tant les uns que les autres ! Les plus jeunes ont accès à un moment privilégié et les plus grands se sentent utiles et comprennent le sens de leurs apprentissages.
Quelques exemples de post-it pour le « SOS 8FR331 » :
- « Je ne comprends pas la multiplication en colonne quand on passe dans les dizaines. »
- « J’aimerais travailler les chiffres en allemand. »
- « J’ai de la peine à corriger mon texte. »
Pssst... Pour que les échanges fonctionnent, la bienveillance entre les élèves est la clef ! Parlez des différences, des difficultés et des atouts en toute transparence. Soyons nous-même bienveillants et patients, rappelons-nous que chaque enfant progresse à son rythme !
Concrètement, comment cela se passe-t-il ?
Les élèves, seuls ou avec mon soutien, ajoutent un post-it sur l’un des deux panneaux : SOS maîtresse et/ou SOS 8FR331. Ces post-it sont ensuite apportés à l’enseignante de 8ème afin d’en discuter et de réfléchir à une date. Après cela, les élèves de 8ème réfléchissent à une manière de revoir et de transmettre la notion demandée.
Comme dans chaque projet, quelques interrogations surviennent… notamment liées à l’organisation propre à chacune des deux classes. On a également réfléchit à comment laisser une place aux élèves les plus en difficultés de 8ème.
Pour y remédier, nous essayons de choisir un moment fixe dans la semaine où le SOS a lieu et ma collègue essaie ainsi de faire tourner ses élèves.