Parler de ses émotions de la MS au CE2
3 min. de lectureLorsque tout va bien, les enfants partagent leurs moments de bonheur, mais lors de moments de colère ou de tristesse, ils ont tendance à se refermer. Apprendre à parler de ses émotions est essentiel !
J’ai fait une séance en MS/GS puis avec des CP. Cette séance est adaptable à toutes les classes du cycle 2.
Pssst… L'oralisation est une aide pour accepter les émotions et petit à petit, apprendre à les nuancer et mieux les contrôler. J'utilise la langue des signes (LSF) pour faire deviner les émotions aux élèves.
J’utilise du matériel que j’ai créé : mon personnage Valentin et mes supports. Faisons le tour des émotions !
1. Comment jouer au jeu des émotions ?
Le jeu est en deux étapes :
- Nommer et décrire des émotions
- Le jeu de l’oie
Pour nommer et décrire les émotions, j’utilise la roue des émotions avec Valentin. Les élèves remarquent ce qui change selon les émotions : les yeux, la bouche et les cheveux pour Valentin ! J’ai ajouté un cache pour que les élèves parlent d’une émotion à la fois. → Téléchargez la roue des émotions
Le jeu de l’oie nous permet de mettre en scène une émotion. Le but du jeu est d’arriver le premier à la fin en avançant avec le dé. Chaque joueur a un pion et lance le dé.
Un smiley indique qu’il faut mimer l’émotion et la bulle indique qu’il faut raconter quelque chose vécu ou vu dans un livre, au cinéma, à la télé… → Téléchargez le jeu de l’oie
On peut jouer en classe entière, en fonctionnant par atelier avec des activités différentes ou en groupe de 4 à 6 joueurs.
2. D’où vient l’idée ?
Je prépare le CAPPEI cette année, afin de devenir enseignante spécialisée. Lors d’un cours à l’ESPE, Anne-Charlotte Vignaud nous a présenté différents outils pour préparer une séance sur les émotions. Parmi les outils, il y avait des jeux de l’oie et j’ai décidé de faire le mien.
J’avais déjà travaillé sur les émotions et j’ai créé mon propre personnage, Valentin, un petit bonhomme avec une grosse tête pour me concentrer sur les expressions de son visage.
3. Comment faire participer les plus timides ?
Pour jouer, il faut raconter quelque chose qu’on a vécu, ou quelque chose vu dans un film, lu dans un livre… Je travaille avec des enfants mutiques et ils sont heureux de ne pas avoir à parler lorsqu’ils tombent sur la case mime car ils ont juste à montrer une expression.
Certains enfants n’ont pas envie de parler d’eux ou de parler devant les autres et n’ont pas de références littéraires. Je leur propose donc un titre de dessin animé (Disney ou série télé) pour qu’ils puissent participer.
Mon astuce pour que ça marche à tous les coups ? Exprimer les émotions avec un autre type de communication, comme la langue des signes. Les élèves aussi peuvent le faire car nous les avons appris ensemble. C’est vraiment chouette à découvrir en classe !
4. Quel est le point fort pour les élèves ? Le prof ?
Les élèves développent leur vocabulaire et apprennent à parler de leurs émotions.
Pour l’enseignant, cela permet de découvrir les élèves dans une ambiance sympathique. Cela nous permet de travailler le champ lexical des émotions.
Au cycle 3, on pourra travailler les émotions avec un vocabulaire plus précis et soutenu (à l’écrit ou à l’oral) et réaliser des cartes mentales sur les émotions. Cela permettra de les réutiliser en production d’écrits ou lors d’un « Quoi de neuf ? » avec une réponse plus précise à la question « Comment vous sentez-vous aujourd’hui ? ».
Par exemple, pour la joie on a les noms : satisfaction, gaieté, félicité, satisfaction, allégresse, bonheur, euphorie, hilarité. Ou les adjectifs : satisfait, content, joyeux, rayonnant, enchanté, ravi, comblé… Alors, heureux ?!