Le Pixel Art rhabille la cour de récré

Chaque année, je cherche LE projet de classe qui servira de moteur aux apprentissages : journal de classe, pièce de théâtre, blog numérique, court-métrage en stop motion.

Cette année fut consacrée au Pixel Art.

Pour le CP et le CE1, il vaut mieux choisir des dessins très simples (smileys, cœurs, nuages, etc.) et préparer le grillage en numérotant les lignes et les colonnes comme sur le papier.

D’où vient l’idée du Pixel Art ?

1. La naissance de l’idée

Notre projet tourne autour de la citoyenneté. Je cherche un moyen de d’impliquer les élèves dans la vie de l’école, voire la vie du quartier.

L’art me semble idéal pour motiver les troupes. Je cherche aussi une alternative à la peinture et au format A4…

Je suis très inspiré par le « yarn bombing », l’art de tricoter des pulls très colorés aux arbres.

En faisant des recherche sur le net, j’ai vu la technique de broderie sur grillage :

• une œuvre imposante
• nécessitant beaucoup d’enfants
• qui donnerait l’illusion d’abolir la frontière entre l’école et le quartier !

C’est parti !

2. Le matériel

Il faut tout d’abord un grillage aux mailles carrées. Cela ne fonctionne pas du tout sur un maillage en losange.
Je suis en train d’essayer sur un grillage aux mailles rectangulaire et cela donne beaucoup de fil à retordre (désolé pour le jeu de mot !) mais c’est possible.

Pour le fil, j’ai opté pour le bolduc (ruban à papier cadeau). Il offre une grande gamme de couleur. Il est souple et plastifié, il résiste aux intempéries.

Le bolduc est souple, plastifié et il résiste aux intempéries !

Il existe plusieurs largeurs de bolduc. Je trouve qu’en dessous d’1 cm de largeur, le fil n’opacifie pas assez bien le grillage pour avoir un beau rendu. J’avais pensé au raphia ou au ruban de tissus. Le premier me semble trop cassant, le deuxième trop onéreux.

Il existe plusieurs largeurs de bolduc. Je trouve qu’en dessous d’1 cm de largeur, le fil n’opacifie pas assez bien le grillage pour avoir un beau rendu. J’avais pensé au raphia ou au ruban de tissus. Le premier me semble trop cassant, le deuxième trop onéreux.

3. Le déroulement

En histoire de l’art, nous étudions l’utilisation de la mosaïque à travers les siècles (de Pompéi, aux Space Invaders de Paris).
Je propose ensuite de recopier un modèle de pixel art sur papier (quadrillage vierge imprimé en A4).

Puis, chacun est libre de trouver le modèle qui lui convient.

Enfin, je leur propose de passer au grillage. Pour cela, il faut compter le maillage du grillage pour lister les modèles pouvant intégrer la clôture.

Quand les choix sont faits, on passe à la pratique de broderie au point de croix. Chaque élève s’entraîne à broder une ligne de grillage. Quand la technique semble maîtrisée, on passe à la broderie du dessin même.

4. Les résultats de l’activité

J’ai obtenu un bel engouement au sein de la classe, déjà bien soudée. Les CE2 ont aidé les CE1 dans leurs difficultés. Nous avons réinvesti des notions mathématiques (lecture de tableau à double entrée, déplacement sur quadrillage, symétrie).

Le reste de l’école a adoré le résultat obtenu et les autres classes ont été intégrées au projet afin de pouvoir décorer toute la cour.

Nous avons eu aussi un très bon retour des parents et des habitants du quartier.

Même les ados qui squattent notre cour les week-ends et qui ont une fâcheuse tendance au vandalisme semblent respecter notre travail (4 semaines que cela tient, on croise les doigts).

5. Le petit truc en +

C’est une activité maîtrisable dès 8 ans. Pour les CP et le CE1, il vaut mieux choisir des dessins très simples (smileys, cœur, nuage, etc) et préparer le grillage en numérotant les lignes et les colonnes comme sur le papier.

6. Le petit mot de la chef de rubrique

Le pixel art est la grande mode du moment. Cela plaît énormément aux enfants et c’est idéal pour le repérage dans l’espace.
En parallèle de cette activité, il est possible de proposer de la reproduction de pixel art en autonomie. Il suffit d’une feuille à carreaux et d’un modèle !

Crédit photo : Sébastien