3 activités faciles à faire la semaine avant Noël
7 min. de lectureCandice, professeure en cycle 3, nous explique le super programme qu’elle a prévu pour ses élèves la semaine avant Noël. De quoi donner des idées aux retardataires.
Pendant toute la P2, j’ai travaillé en lecture suivie sur Un chant de Noël de Dickens. Pas facile, facile comme texte mais je vous en dis plus en fin d’article. D’abord, voici 3 idées d’activités faciles à réaliser et intéressantes pour la semaine avant Noël.
1. Le fameux calendrier de l’Avent
C’est une grande tradition que d’ouvrir le calendrier de l’Avent à la maison et de déguster son chocolat du 1er au 24 décembre. Alors pourquoi pas transposer l’idée à l’école afin de participer à cette magie de Noël tout en se creusant les méninges.
J’ai réalisé un calendrier de l’Avent en forme de sapin à l’aide de matériel de récupération. Il est composé de 12 fenêtres (12 jours d’école en décembre avant les vacances de Noël) derrière lesquelles j’ai caché des énigmes ou des illustrations (qui permettent de réviser le vocabulaire de Noël en anglais). Au pied de ce sapin-calendrier, une boîte fermée qui ne s’ouvrira que si les élèves trouvent les réponses aux énigmes. C’est à la fois intriguant et stimulant !
Chaque jour, deux élèves ouvrent la fenêtre du calendrier et lisent l’énigme à la classe. Par petits groupes, ils doivent ensuite résoudre l’énigme du jour. Les résultats sont affichés dans le « Tableau de l’Avent ».
Le dernier jour avant les vacances, la classe recevra un message du Lutin en Chef ! Il leur indiquera comment trouver la combinaison du cadenas à l’aide des réponses aux énigmes collectées dans le « Tableau de l’Avent ». S’ils la trouvent, ils pourront ouvrir la boîte et découvrir les petites surprises qui se cachent à l’intérieur : des pièces de monnaie en chocolat. Un vrai trésor gourmand !
Je suis enseignante à mi-temps, je fais donc ce calendrier sur 6 jours. Il est tout à fait possible de le lancer la semaine avant les vacances de Noël avec 4 énigmes et l’ouverture de la boîte surprise le vendredi.
Pour dégoter les meilleures énigmes, rien de plus simple qu’une recherche internet. Facile et pas cher, le calendrier fera son petit effet auprès des élèves.
2. Et pourquoi pas un rallye lecture ?
L’idée de lire des livres sur le thème de Noël enchantera forcément les élèves. Pour le rallye-lecture, je choisis avec eux des livres adaptés à leur niveau à la BCD ou à la bibliothèque municipale. Je prévois toujours plus d’un livre par élève pour avoir un roulement et pour leur permettre de choisir. Pour 22 élèves, je sélectionne environ 40 livres de tous genres : album, roman, BD…
Chaque après-midi pendant 20 minutes, mes élèves lisent des livres mis à disposition autour de thèmes qu’ils ont choisis (pour cette période, ils ont opté pour le sport mais on peut faire un thème Noël !).
Il s’agit d’une lecture plaisir. Ils s’installent calmement où ils veulent dans la classe : sur les petits canapés, par terre, dans un coin entre deux meubles, sous leur table… bref où ils le désirent du moment qu’ils respectent leur environnement et le matériel de la classe. Quand un livre est terminé, ils remplissent un petit questionnaire en ligne sur le site rallye-lecture.fr : chaque réponse juste rapporte des points. « C’est trop bien ! ».
C’est le meilleur moyen que j’ai trouvé pour les calmer durant cette période d’excitation ! Effectivement, ils sont calmes, détendus et… ils lisent.
Si vous n’êtes pas inscrit sur rallye-lecture.fr, vous pouvez bien sûr faire les questionnaires vous-mêmes.
L’objectif est de faire plusieurs séances dans la semaine (et pourquoi pas une par jour ?). Ce qui est génial avec le rallye lecture, c’est qu’on peut s’adapter à la fluence de chacun ! Les meilleurs ne s’ennuient pas car ils lisent plus et les moins bons ne sont pas stressés car ils ont la semaine pour lire un livre.
Quelques idées de titres sur le thème de Noël pour rester dans l’univers dickensien que j’ai travaillé avec les élèves :
– Il existe une réécriture d’Un chant de Noël en BD intitulée Scrooge, un chant de Noël de Rodolphe et Estelle Meyrand. Ils gardent l’essentiel de l’œuvre de Dickens avec un vocabulaire plus abordable et de très belles illustrations.
– L’embranchement de Mugby, également adapté par Rodolphe et Estelle Meyrand d’un autre conte de Noël écrit par Dickens. Cette lecture permet de réfléchir à la notion de bonheur.
3. Un atelier (plein de lutins) d’écriture
En quelques lignes, voici des idées pour organiser un superbe atelier d’écriture sur le thème de Noël :
- Raconter son meilleur Noël ou son Noël idéal
- Ce que je préfère le plus à Noël
- Mes traditions familiales à Noël
Mais parce qu’il y a sans doute des choses qui ne plaisent pas toujours à Noël (demandez-donc à Scrooge, il en connaît un rayon !) :
- Ce que j’aime le moins à Noël
- Mon pire souvenir de Noël
On peut les faire travailler en groupe pour imaginer une histoire ou alors seul pour raconter un souvenir. Tout est permis !
4. Aborder un texte littéraire difficile pour la période de Noël
Je voulais travailler en lecture suivie sur une œuvre autour de Noël pour la période 2. J’avais déjà lu Un chant de Noël adolescente. J’avais beaucoup apprécié l’atmosphère magique et tellement représentative de Noël selon moi.
Dickens rend à la perfection l’idée que Noël est un moment heureux et magique où l’on partage un peu de chaleur humaine autour d’un bon repas, près de la cheminée en regardant la neige tomber dehors. D’ailleurs on dit souvent que c’est à Dickens que les Anglais doivent l’esprit de Noël : par son conte, il aurait contribué à cristalliser la tradition de Noël avec ses références au sapin et aux chants.
Comment une telle représentation ne peut-elle pas parler à des enfants ?
C’est également l’occasion d’aborder des sujets plus graves : la misère sociale, l’importance de la charité et la pauvreté que les personnages de Dickens compensent par leur caractère chaleureux. De nos jours, on pense à l’importance des associations comme le Secours populaire ou les Restos du cœur. Si l’on souhaite travailler en EMC sur ce point, on peut proposer aux élèves de collecter leurs vieux jouets qu’ils n’utilisent plus afin de les donner à des associations caritatives.
J’ai d’emblée prévenu les élèves qu’il s’agissait d’un texte difficile. Pour contrer cette difficulté, je fonctionne en 4 phases :
1. Je lis le passage
Pour faciliter la compréhension de l’œuvre, la lecture s’effectue uniquement en classe et c’est moi qui la fais pour décharger les élèves les moins avertis.
2. On reformule le passage à l’oral
Nous étudions les extraits un à un avec des pauses durant lesquelles les élèves sont libres de raconter ce qu’ils ont compris des personnages et des événements. Le jugement de l’erreur n’a pas sa place dans ces moments de reformulation orale.
Ils se complètent les uns les autres et je les aiguille parfois avec des questions lorsqu’ils s’éloignent des enjeux des extraits.
3. Les élèves travaillent en groupe sur les enjeux de chaque extrait.
Ils travaillent sur des petites questions qui soulèvent les enjeux des extraits et qui ont fait l’objet de la reformulation orale. Ils prennent soin de relever la page où ils ont trouvé les réponses, cela permet de bien montrer à tous que les réponses sont dans le texte et pas sorties de nulle part par les élèves les plus avertis.
4. On met en commun et on fait le bilan
Pssst… : Pour libérer la parole des lecteurs les moins avertis, j’ai mis en place des panneaux où j’indique d’un trait un effort de participation, une idée ou une réponse pertinente en lien avec notre travail. Ils se sentent ainsi valorisés et s’encouragent même les uns et les autres !
Lorsque le vocabulaire est compliqué, nous l’étudions en amont grâce à des petites fiches qui permettent de l’aborder dans un contexte différent et à la portée des élèves. Je travaille sur les synonymes et les antonymes ou utilise le dictionnaire.
Grâce à ce travail, la compréhension est facilitée lors de la lecture de l’œuvre. Les élèves sont mêmes capables de réinvestir ce nouveau vocabulaire lors de la phase orale de reformulation. La semaine dernière, j’ai eu droit à « Scrooge est pingre, égoïste, froid et solitaire. Il aurait dû être généreux, altruiste et chaleureux ». J’en ai été bluffée !
Pour l’étude je crée tous les documents moi-même. Je les construis à partir de ma propre analyse du conte. Quels sont les enjeux des extraits choisis ? Quels sont les mots qui peuvent gêner la compréhension ? Vous pouvez retrouver tous les documents que j’utilise dans mon article dédié.
L’édition que j’utilise possède un petit guide pédagogique (pour une classe de 5è), je l’utilise également pour m’aider à cibler les points importants des extraits et quelques fois emmener les élèves toujours plus loin dans leur analyse, certains en sont capables alors pourquoi ne pas être ambitieux ?