Les plans de travail, ça marche vraiment ?
3 min. de lectureDans ma classe, les élèves travaillent avec des plans de travail. Cela permet à chacun d’avancer à son rythme et de travailler les compétences dont il a besoin.
Dans ma classe, les élèves travaillent avec des plans de travail. Cela permet à chacun d’avancer à son rythme et de travailler les compétences dont il a besoin.
Ne prévoyez pas un plan de travail trop long. J’ai testé des plans pour une période entière (6 ou 7 semaines) mais les élèves avaient beaucoup de mal à programmer leur travail. Un plan sur 3 semaines est plus adapté à des élèves de cycle 3.
Bien sûr, le choix se fait dans une liste imposée pour rester en accord avec les programmes de l’Éducation Nationale.
Sur le plan de travail, l’élève suit un parcours plus ou moins identique pour tous. À quoi cela ressemble ?
1. Choisir une compétence, s’exercer, s’évaluer
Dans un premier temps, chaque élève va travailler une compétence de son choix grâce à des ateliers autonomes auto correctifs.
Ainsi il peut s’entraîner autant de fois qu’il le souhaite, sans avoir besoin de trop écrire et sans peur de l’erreur.
Dans un deuxième temps, quand l’élève pense avoir suffisamment consolidé la compétence travaillée, il va pouvoir passer aux exercices écrits afin de valider ses connaissances. Il a alors le choix entre des exercices de deux niveaux de difficultés.
À chacun de voir ce qu’il pense être capable de faire. Rien n’empêche de se rabattre sur les autres exercices si besoin.
Dans un troisième temps, quand les exercices ont été faits et corrigés avec la maîtresse, l’enfant peut choisir de passer l’évaluation correspondante.
Il lui suffit de demander son livret d’évaluation et de se retirer au calme pour plus de concentration. Chaque évaluation existe en 3 exemplaires.
Si une évaluation n’est pas réussie, l’enfant peut recommencer à s’entraîner (soit avec les ateliers, soit avec les exercices écrits) et recommencer l’évaluation un autre jour.
Rares sont les enfants qui ont eu besoin de faire une évaluation plus de 2 fois.
2. Travailler ensemble
Au fil des années, je me suis rendu compte que les élèves faisaient surtout des exercices écrits pour des résultats souvent peu satisfaisants.
Les bons élèves avaient fini très vite et étaient obligés d’attendre leurs camarades.
En revanche, les élèves en difficultés souffraient à faire ce travail écrit qui était souvent raté et ne les aidait pas à progresser.
Les ateliers permettent le travail à plusieurs et l’entraide.
Ce fonctionnement en ateliers / plans de travail / évaluations auto-gérées permet à chacun d’avancer à son rythme.
Les meilleurs élèves peuvent choisir les exercices plus difficiles alors que les enfants plus faibles vont faire plus d’ateliers auto correctifs et rester sur des exercices à leur niveau.
3. Démarrer avec un premier atelier auto correctif
Ce fonctionnement demande une multitude d’ateliers. Dans l’idéal, chaque compétence est travaillée par 2 ou 3 ateliers.
Cela demande donc un gros travail de préparation en amont. Mais une fois ces ateliers en place, la classe tourne presque toute seule.
Je partage donc sur mon blog tous les ateliers que j’ai déjà fabriqués ou que d’autres enseignants ont eu la gentillesse de m’envoyer.
4. Un conseil pour la route
Un plan sur 3 semaines est plus adapté à des élèves de cycle 3.
Pour les ateliers, chaque élève avait une fiche comme celle-ci sur laquelle il coloriait les ateliers réussis.
Enfin, pensez à prévoir un tableau de suivi à double entrée (élèves / exercices) qui vous permettra de savoir ce que chaque enfant a fait, ce qu’il a réussi et ce qu’il lui reste à faire.
Et alors là oui : les plans de travail ça marche !
Crédits photo : Nathalie